Vitamine D : où en sommes-nous ?
La vitamine D fait beaucoup parler d’elle en ce moment. Faut-il en prendre ou non ? A en croire certaines sources très médiatisées ces dernières semaines, il conviendrait d’en administrer des suppléments à près de la moitié de la population (enfants, adolescents, personnes âgées, …). Nous venons certes de bénéficier d’un été particulièrement ensoleillé … mais était-ce suffisant pour couvrir nos besoins en la matière ?
Généralités
Une supplémentation en vitamine D est recommandée de longue date chez les enfants et nourrissons, mais aussi chez les personnes âgées qui ne sortent pas beaucoup. Il semble toutefois que les quantités prescrites jusqu’à présent soient insuffisantes pour répondre aux besoins.
Si certains experts s’accordent sur le constat actuel d’une carence endémique en vitamine D, sur les multiples effets positifs en termes de santé d’un bon taux de cette vitamine et sur le fait qu’une supplémentation à dose raisonnable est d’intérêt publique, leurs avis divergent principalement sur le choix des cibles thérapeutiques privilégiées ainsi que sur la lecture appropriée des données scientifiques disponibles concernant les bénéfices de cette supplémentation.
Vitamine D : un intérêt qui ne fait pas de doute
Les experts sont donc d’accord sur le fait qu’il existe actuellement une carence endémique en vitamine D (environ 50% de la population) et que, sur base scientifique, on peut affirmer qu’un manque de vitamine D est lié à un accroissement du risque de cancers (surtout du côlon), de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’un dysfonctionnement immunitaire, de fractures … et la liste peut continuer ainsi tant elle est longue !
Suppléments naturels, oui mais …
Pour faire le plein en vitamine D, il y a d’abord toute une série de méthodes naturelles.
A titre exemplatif, l’exposition journalière au soleil durant 15 à 30 minutes est recommandée, même par les dermatologues australiens, les rois de la tolérance zéro en matière d’exposition au soleil. L’inconvénient de la méthode … est naturellement l’intensité du rayonnement durant le long hiver de l’hémisphère nord qui est insuffisant pour produire des niveaux suffisants en vitamine D !
D’autres sources en “vrac” … :
– L’alimentation et en particulier l’huile de foie de morue (pour ceux qui aiment J).
– Le saumon et le maquereau … mais attention, ces poissons sont de plus en plus issus de l’élevage, ce qui ne garantit pas leur teneur en vitamine D.
– Et puis … la prescription de vitamine D … tout simplement !
Privilégier un dosage raisonnable
Question dosage, les avis sont partagés. La plupart des experts belges privilégient une dose de 400 UI/j chez les enfants de moins d’un an, 800 UI/j chez les plus de 70 ans et 600 UI/j pour tous les autres, ce qui semble à la fois raisonnable et tout à fait suffisant, contrairement à certains experts américains qui recommandent parfois des doses allant jusqu’à 2.000 UI/j (la définition précise d’une UI, Unité Internationale, diffère d’une substance à l’autre et est établie par convention internationale).
En conclusion …
En conclusion, pour ces experts belges, il n’y aurait pas besoin de dosage sanguin préliminaire : tout le monde est plus ou moins carencé et, de ce fait, candidat à un supplément de vitamine D, mais à dose raisonnable !
N’hésitez jamais à demander conseil à votre Pharmacien ! Il vous répondra dans la mesure de ses compétences ou vous demandera de consulter votre Médecin.